Réflexion sur l’idolâtrie dans le football (analyse de la coupe du monde 2022)

Cette coupe du monde 2022 au Qatar a été une bonne occasion de réflexion sur le sujet de la gloire, de la défaite et de l’idolâtrie.

Quand je voyais des joueurs se battre comme des lions pour passer au niveau suivant ; quarts, huitièmes, demi et finale, je me suis demandé : « mais ne voient-ils pas que la gloire attachée à cette coupe du monde est passagère ?« . Le cas le plus emblématique est celui de l’Argentine. Quand la rencontre avec la France a été annoncée, je savais que les argentins se battraient comme des lions, donneraient tout pour remporter la coupe. Pendant le match face à la France, je regardais les supporters et je voyais que leur ferveur était religieuse, vraiment. Pour eux, être supporter ce n’est pas juste applaudir son équipe et chanter, c’est vivre pour elle (exactement comme un religieux vit pour son dieu). En fait, le foot, pour beaucoup d’entre eux, ça semble être leur raison de vivre. Et ça se confirme quand on voit que jusqu’avant cette victoire, Maradona était leur dieu parce qu’il avait gagné la coupe du monde en 1986, et maintenant qu’il est mort et que Messi l’a gagnée, ils appellent ce dernier « Dieu ». 

Ce qui m’a fait réfléchir c’est les prétendus avantages de la victoire. En voyant Mbappe marquer 3 buts puis perdre, je me suis dit : « qu’est ce qu’il vaut mieux pour lui du point de vue de Dieu ? ». S’il gagne, il sera élevé au rang de Dieu, et il risque de s’enorgueillir puis de tomber de très haut. S’il perd, il apprendra qu’il n’est pas Dieu et il a plus de chance de reconnaître Dieu pour seul Dieu. Du point de vue des Hommes, la victoire est idolâtrée, comme si tout ce qui était bon était là. La défaite, c’est la preuve qu’on est faible, nul, qu’on ne vaut rien. Et ça s’est lu sur le visage de Mbappe après le match. Il a probablement remis en question sa valeur, son identité.

C’est là que je vois à quel point être chrétien est la meilleure des choses. Si on place notre identité en Christ, nous sommes les plus heureux du monde. Parce que dans ce monde, il n’y a pas de place pour la défaite et la faiblesse. Et si on la reconnaît, c’est toujours dans l’ombre, loin des médias. 

Je n’envie ni les français ni les argentins, car ils placent leur fierté au mauvais endroit. Les premiers sont dépités et commencent déjà à placer leur « espoir » d’être satisfait dans la prochaine coupe du monde. Et les autres sont fiers à outrance et ne seront rassasiés de leur coupe que pendant quelques jours, le temps de faire la fête. D’ici quelques semaines ou mois, quand leur coeur sera vide et désireux d’autre chose, qu’il commencera à convoiter autre chose (parce que la nature a horreur du vide), je suis persuadé qu’ils auront déjà les yeux rivés sur la prochaine coupe du monde. 

Et quand bien même les argentins gagnaient une quatrième, une cinquième, une sixième étoiles, ils n’en n’auraient pas assez. Et pire, ils risqueraient de se montrer odieux avec les autres :  « nous sommes les meilleurs, nous avons gagné le plus de coupe du monde dans l’Histoire« . C’est incroyable comment le coeur humain cherche à être rassasié, satisfait. Et il prend tout ce qu’il trouve sur la route qui pourrait l’élever, lui donner de l’importance, de la valeur.  

Ainsi, c’est uniquement parce que je suis chrétien que je me réjouis quand je vois le Brésil avoir perdu 7-1 face à l’Allemagne en 2014. Dieu rend humble et détruit l’orgueil des Hommes en permettant leurs défaites. Et ce n’est pas contre eux, mais c’est pour leur bien. Que vaut-il mieux ? Une équipe vantarde, agressive qui n’ose pas avouer qu’elle peut perdre, ou une équiple faible, humble et exemplaire, qui sait accepter la défaite ? 

Enfin, quand on est chrétien, comment peut on comparer la gloire de ce monde, avec celle que nous offre le Dieu vivant ? L’une est passagère, limitée, corruptible, l’autre est éternelle, grandiose, incorruptible. L’une abaisse, l’autre élève. L’une rend insatisfait, l’autre rassasie. Les paroles de Jésus sont toujours criantes de vérité et éternellement vraies : «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. » (Matthieu 6:21), « Quiconque boit de cette eau aura encore soif » (Jean 4.13). Celui qui reconnaît la parole de Dieu (à savoir la Bible) comme étant véritablement la Parole de Dieu, possède un trésor qu’on ne peut perdre, et qui rend véritablement heureux : Psaumes 119:14 : «Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les trésors. » 

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